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  Bienvenue sur le raid de l'extrême et de la bonne humeur

LA DERNIERE EDITION


Sommaire

  1. Accueil

 

 


Dame nature nous a encore enchantés pour cette belle édition dans les gorges du Verdon,

du 6 au 9 juin 2003.

41 équipes au départ

Du gaz il y a eu, de la chaleur aussi, mais du plaisir à la fin.

 


Sommaire du chapitre


Nous joindre :

CSAM Raid Oxygène BP 59 83800 Toulon Armées

MJR Christian Peleau. A Djibouti jusqu'à l'été 2009. Tél.00.253.45.80.31. Mail : sylvie.peleau@hotmail.fr

Siège social :

Tél. O4 94 02 33 42

 

Dans le plus grand canyon d'Europe, vertige et chaleur étaient au rendez-vous,

avec de terribles et mémorables épreuves de cordes...


RESUME DE L'EPREUVE

L'édition 2003 confirme la technicité du raid Oxygène. Certes le foncier, l'aptitude à avaler le dénivelé, la constance et la polyvalence restent les qualités de base du raider. Cependant cette 10ème édition, toujours organisée par les clubs sportifs de la Marine Nationale, a offert la possibilité de réaliser des épreuves d'escalade et de rappel hors du commun, dans un cadre unique, les gorges du Verdon.

Premier jour

Les choses commencent le 6 juin au camp miliaire de Canjuers par un accueil à la hauteur des efforts consentis à l'année par les organisateurs. Pas moins de 15 personnes pour renseigner, contrôler, résoudre les problèmes de chacun. Il en fût ainsi parmi les trois longues journées suivantes.

Après l'installation au bivouac et le briefing technique, début des activités.

CO de nuit au Petit plan de Canjuers

Le berger du petit plan de Canjuers, a du voir passer en une nuit autant de monde qu'en dix ans,vu que le site est habituellement interdit au public. L'attention fût quand même attirée sur la présence d'avens de 2 à 80 m…de profondeur, et sur la lecture d'une carte décidément pas facile à déchiffrer tant les points de repères et donc les points d'attaque des orienteurs étaient rares et aléatoires. Grâce au système d'une course au score chacun a pu s'éclater à son niveau, puisqu'il s'agissait de pointer un maximum de balises de valeur variable, en 1h30 de recherche.
L'épreuve d'ouverture devenue traditionnellereste l'orientation de nuit, à pied, cette année en étoile autour du camp base.

Deuxième jour

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Le samedi run and bike de 21 km avec 2 vététistes et 1 coureur à pied. Après une descente " trialisante " franchie pied à terre du fait de la fréquentation des randonneurs et la dangerosité. Le Verdon est franchie une première fois sur l'antique pont du Tusset. Parc à vélo au parking du pittoresque Jean Cauvin et départ pour un parcours rendu éprouvant par la chaleur.

Sortir des sentiers battus est un des fils conducteurs de l'organisateur du raid Oxygène. Toutefois il aurait été dommage de ne pas s'engager sur les 17 km du sentier,.

Run and bike du Petit Plan de Canjuers jusqu'au pied du point Sublime, rive gauche du Verdon

du célèbre spéléologue Edouard Martel, et suivre le lit du Verdon de plus ou moins haut. Les adeptes du sac à dos léger commencent à payer leur choix. Le manque d'eau se fait rapidement sentir, l'eau du Verdon y suppléera. D'autres furent surpris de se retrouver les pieds dans l'eau, dans le noir, dans un tunnel long de 700 m. Faute d'avoir pris leurs lampes pourtant obligatoires ils devront percuter une fusée de détresse pour s'éclairer. Celle-ci leur fera défaut, 2h00 plus tard, alors qu'un équipier blessé au genou, tente désespérément de se signaler à l'hélicoptère parti à sa recherche. Sous 0,5 m3/seconde le mythique Verdon est franchie une nouvelle fois, à gué.
              Après le chaotique sentier de l'Imbut et le très caractéristique passage du Styx, creusé par le courant au pied d'un tombant, laminé par les coups de butoir durant les crues de l'impétueux torrent, la majestueuse via cordata attend les raiders, posée tout spécialement pour eux. C'est d'ailleurs le cas de tous les franchissements de l'Oxygène, il s'agit d'exclusivités.
                  
Cette fois il s'agit de progresser longée sur les 400 m de corde pour 250 m de dénivelé. Un régal pour les mieux préparés, un supplice pour les autres. C'était annoncé le raid Oxygène reste technique, cette année il le fût à nouveau, avec en prime du vide sous les pieds et une ambiance aérienne, " verdonnesque ", avec du gaz disent les amateurs. Et du gaz il y en avait. Départ sur une échelle spéléo, et selon sa technique on continue à grimper soit en s'aidant des pieds, soit en " bourrinnant " sur les bras, mais toujours concentré sur ses gestes. Perché sur les terrasses intermédiaires et les piliers, certains hésitent à repartir, tétanisés par l'effort et les montées d'adrénaline. D'autres devront s'extraire avec l'aide des organisateurs accrochés aux points stratégiques. Les pierres tombées du haut font paniquer les moins aguerris. La précision de la pose des quelques 400 m de corde et 130 points d'ancrage évitera toute blessure. Dommage que les moins préparés ralentirent la cadence au point de ne pas laisser le temps aux derniers de se lancer dans cette inoubliable via cordata. Ils ne le savent pas encore mais ce n'est qu'un début dans le genre. Notons qu'une semaine plus tard, suite aux promesses faites à la maison du parc régional du Verdon, la via fût entièrement déséquipée, plus aucun point rajoutée n'a été laissée derrière nous.

 

Arrivés au sommet retour au bivouac par le sentier Vidal et un GR sur 9 km. Quelques balises à poinçonner jalonnent l'itinéraire. Compte tenu des difficultés constatées, au cours du briefing du soir je recommande aux moins préparés techniquement d'échapper les épreuves de corde. On s'aperçut le lendemain que nul n'en tint compte. Une prochaine fois, malgré l'impopularité de la méthode, je placerai des épreuves sélectives, au moins pour celles techniques.

Le blessé du sentier Martel a été victime du réveil d'une vieille entorse du genou, il restera néanmoins hospitalisé jusqu'au lundi.


Troisième jour

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Tôt le matin le camp base s'éveille. Le choix de la sédentarité cette année, permit la mise en œuvre de moyens et commodités supplémentaires, appréciés par tous.

Hommes et femmes sont allés puisés loin leurs ressources pour avancer encore et encore.

L'indispensable briefing quotidien, c'est souvent l'assistant qui s'y colle. Comme disait un copain "Y'avait pas qu'à v'nir".

Une petite spéléo d'évaluation à l'aven du plan de l'Ormeau fût choisie pour attaquer l'interminable journée du dimanche. Descente en rappel dans un puits de 15 m, ne pas s'engager dans celui de 80 m, car il faut remonter à l'échelle spéléo. Suivent pendant le court déplacement à VTT un traditionnel tir à air comprimé pas si simple que cela, avec les carabines et pistolets de compétition de la section tir du CSAM, puis un questionnaire nature et environnement.

L'épreuve d'escalade très attendue, à l'étroit des Cavaliers, confirme la volonté de mettre du gaz. Pour accéder au pied des voies il faut descendre en rappel 30 m des 250 qui nous séparent du fond, sur une corde de 10 mm de diamètre. Au fond coule le Verdon qui paraît bizarrement minuscule. Ensuite il faut remonter. Un éventail des plus belles voies, sur un calcaire sculpté par l'érosion, était proposé aux amateurs de grimpe dans le niveau de 4C à 6A+. Les moins férus pouvaient se lancer sur un pilier équipé en via corda après être descendu dans la curieuse écaille des Cavaliers.

Nouveau départ à VTT sur 16 km de piste et de route. Les rouleurs en profitent, l'un d'eux percute une voiture. Une fracture du coude " seulement " pour notre camarade et une hospitalisation de quelques jours, où il recevra la visite du staff administratif du CSAM. Les points les plus dangereux du circuit seront surveillés jusqu'à 23h30 par les patients jalonneurs.


Après avoir déposé les vélos au col d'Illoire, la crête du même nom sera un moment fort. Empruntant le sentier du vol libre et des chamois les raiders jouent au funambule sur des arêtes parfois larges de 30 cm et voisinant avec des à-pics de 200 à 300m. Finalement

" c'est pas dur, mais faut pas tomber ".


Arrive la série de rappels. Le premier une immense dalle verticale aux Hauts-Vernis. 40m, un relais " plein gaz " où une planche salutaire, taille 43 a été installée, puis encore 50 m. La descente est longue, les manœuvres au relais sont hésitantes, les mains se crispent et déjà les retards s'accumulent. Pendant ce temps les valeureux se font assommer par le soleil provençal. D'autres choisiront d'échapper l'épreuve malgré l'arrivée de Ludo et sa bande pour poser de nouvelles cordes.
Encore quelques kilomètres et c'est l'épreuve du jour. 11O m de rappel dont 90 m en " fil d'araignée ". Après avoir descendu 100 m d'un coup, crispé sur sa corde, arrivé en bout il faut larguer l'assurance. Un nouveau regard en bas pour vérifier. Oui le Verdon est bien en bas 10 m plus bas. Il faudra bien descendre encore un mètre ou deux. Puis le cœur battant, envers ses habitudes de sécurité avoir l'inévitable et désagréable sensation de laisser filer la corde entre ses doigts, avant une chute rarement esthétique, vu la position, 10 m plus bas dans les eaux vertes et rafraîchissantes du Verdon. Quelles sensations !

Ce n'est pas terminé, 1h de canoë sur le lac de Sainte-Croix et une balise plus loin, plageage prés de Bastides des Salles sur Verdon. La journée se terminera sur des épreuves de fond, en orientation facile mais toujours précise, fondement des raids multisports. 3 km de montée à pied vers Aiguines et 19 km de VTT. A 15h39 les premiers se présenteront au bivouac, à 23h34 les derniers.

Rude et éprouvante journée pour tous. Les caractères se révèlent, l'aventure humaine devient intéressante.

La constance des uns tempère le découragement et l'impatience des autres. C'est bien là que se situe l'éthique du raid nature.

Quatrième jour

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Une courte nuit berce le bivouac plongé dans le silence à 03h00.
05h00 branle-bas pour revenir sur Toulon. Au dernier moment le retour en hélico est refusé, la traversée de la rade de Toulon à la palme également. Après un vote il est décidé de maintenir une épreuve de palme en mer. Ce sera 2 km entre le fort du cap Brun de la Marine Nationale et l'anse Magot. Les traits tirés les nageurs s'immergent et puisent dans les réserves pour avancer. Les spécialistes prennent le large alors que les moins aquatiques se font littéralement porter par leurs équipiers.

Les vertus maritimes et la satisfaction d'atteindre son but redonnent du baume au cœur et c'est dans les rires et la satisfaction que se termine la 10ième édition du raid Oxygène au foyer du marin. Elle ne laissera pas indifférent. Bravo ! Tous ont fait preuve de courage et de pugnacité, organisateurs et concurrents qui ont fini par ne faire qu'un. Déjà les remerciements affluent et redonnent de l'assurance pour la prochaine édition.
Rendez-vous en 2005.

LES CONCURRENTS

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42 équipes de 3 concurrents se sont inscrites au raid réparties selon les catégories indiquées comme suit.


- 18 équipes disposaient d'un assistant, 3 de deux assistants, ce qui représente 150 personnes. C'est la plus importante participation, 25 avait été le maximum auparavant.
- 18 équipes étaient composées de militaires (Marine 9, Terre 7 Air 1, Gendarmerie 1), 16 de civils, 8 mixtes militaires/civils
- On a pu voir 5 équipes mixtes, 2 féminines, 2 vétérans et 33 senior homme.
- Les CSA ont présenté 7 équipes (4 Marine, 3 Terre).
- Etaient présents 2 unités embarquées, 28 unités à terre, 12 open.


- Au final 29 équipes se sont classées. On peut dire que la diversité des épreuves, dont l'hélicoptère annoncé, le site du Verdon et nos tarifs très raisonnables ont attiré des concurrents pas toujours préparés techniquement. Cela justifie partiellement les retards sur les parcours et l'abandon de quelques équipes. Notre manque de personnel d'encadrement sur les épreuves techniques a aussi une influence sur ces faits. Au final le nombre d'équipes classées reste honorable, vu la difficulté de l'épreuve, environ les trois-quarts.


- Les provenances régionales étaient réparties ainsi : PACA 16, Ile de France 8, Languedoc Roussillon 4, Bretagne 4, Alsace 3, Lorraine 2, Centre 2, Rhône Alpes 1, Champagne Ardennes 1.

LE CLASSEMENT

                    L'équipe classée 1° "ASVA Raid".

Leur performance n'a d'égal que leur enthousiasme. Irina, 45 kg, la meilleure d'entre nous, absente de la photo, doit nous jouer une blague et se cacher derrière le monsieur de gauche.

Encore de belles performances malgré des conditions climatiques et des montées d'adrénaline inhabituelles. Nous adressons nos félicitations à ceux qui sacrifient d'autres plaisirs pour arriver à s'entraîner toute l'année et à ceux qui n'y arrivent pas, mais essaient cependant de terminer le raid Oxygène sans trop de casse.

Consulter le classement

Bravo à tous!

L'ORGANISATION

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- 50 personnes d'organisation se sont relayées au cours de l'année, essentiellement du 2 au 10 juin ce qui porte l'effectif total avec les concurrents et assistants à 200. Il nous a cependant manqué du personnel pour encadrer les épreuves de corde.


- Les unités et services suivants ont œuvré pour la réalisation du raid

  • Militaires : Toulon CSF - CIRAM - Base navale Toulon - CTIRH - Camp Canjuers - DSS - CIN Saint- Mandrier - SACOMIS - GFM Toulon - HIA Sainte-Anne - EPPA - BMP Marseille - GPD - FCSAD -
  • Civiles : DICOMABE - SGNS - Tout visuel - Beaupré - Tricom sud - Midi bip canoë kayac
  • Institutionnels : Maison du parc régional du Verdon - les communes de Toulon - Aiguines - Rougon - La Palud - Les Salles - Trigance -

- 11 véhicules militaires, dont 1 TRM 2000 du camp Canjuers, et autant de véhicules privés ont été utilisés.


- Le matériel technique, de bivouac et de bureau de la section sport nature, du CSAM et du bureau sport a été emprunté.

LES PARTENAIRES        
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  DICOMABE   RADIOCOMMUNICATIONS        

    SGNS    Société Générale de Nettoyage Seynoise   

 

                                         

  

OBSERVATIONS


             Pour rester dans le créneau technique, une prochaine fois, nous organiserons une épreuve de corde éliminatoire avant de lancer les concurrents sur celles plus difficiles. Par exemple on peut proposer une escalade facile, sécurisée, sous le contrôle mais sans l'aide de l'organisation. Ainsi les équipes échec sur cet atelier utiliseront un échappatoire moins technique mais plus long sur la suite des épreuves. Cette année, malgré nos conseils les équipes faibles techniquement ont tenu à s'engager sur toutes les épreuves et ont retardé l'ensemble. Sans faire de nombrilisme, il est vrai que tous voulaient tout voir, tant nos épreuves restent uniques et difficilement réalisables sans le soutien d'une structure.

En revanche tout le monde était au point côté foncier. Aussi pour permettre de réaliser les épreuves techniques nous organiserons de stages de formation aux épreuves de corde. Voir le chapitre "Info..."

Finalement, au vu des remarques et courriers de remeriements, l'ambiance générale des concurrents est plutôt à la satisfaction et nous encourage à organiser une nouvelle édition.

 

SANTE - SECURITE

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Deux blessés sont à déplorer. Le premier suite à une ancienne blessure au genou, évacué du sentier Martel en hélicoptère. Le second, suite à une chute à VTT après avoir percuté un véhicule sur la D71 prés du col d'Illoire, s'est fait opérer du coude.


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